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Une présence humaine est attestée sur la côte cancalaise dès le Paléolithique moyen. Il subsiste également des traces de présence gauloise (ferme de la Ville es Péniaux) et gallo-romaine villas gallo-romaines, pesons de pêche). Selon le texte hagiographique et en partie légendaire Vita Meveni écrit vers 1084 par le moine Ingomar, saint Méen parti du pays de Galles aurait débarqué dans la baie du Mont Saint-Michel pour fonder Cancale) vers 545 puis évangéliser l’Armorique, d’où l’existence d’une pierre portant ses empreintes de pied et d’une fontaine aux pouvoirs miraculeux (guérison contre ergotisme, rachitisme, folie, maladies de la peau telle l’impétigo appelé localement « mal de saint Méen ») issue d’une source dans la grève de « Val ès Porcons » en contrebas de l’ancienne église de Saint-Méen.
Cancale est réputé dès le XIe siècle pour ses marins engagés dans la « grande » pêche à Terre-Neuve sur les morutiers de Saint-Malo mais aussi de Cancale, puisque existaient des chantiers de construction de navires sur le port de la Houle (les derniers terre-neuviers construits dans ces chantiers quitteront le port après la grande grève des marins de 1911). De retour de leur campagne de pêche, les terre-neuvas pratiquent alors d’octobre à mars la pêche côtière, le maraîchage ou le ramassage des huîtres. François Ier accorde en 1545 au bourg de Cancale (jusque là, il s’agissait d’une simple paroisse ressortissant du siège royal de Dinan) par lettres patentes le titre de « ville » à part entière pour sa qualité de fournisseur d’huîtres plates de la table royale, les échevins de Paris ayant passé un contrat pour être livrés deux fois par semaine. Le roi Henri II accorde à la ville le privilège de tirer le papegai.
Cancale est le port d’où partent en 1612 les navires de Daniel de La Touche, seigneur de la Ravardière, pour le Brésil : la Régente, la Charlotte et la Sainte Anne. Daniel de La Touche fut le fondateur de la ville de São Luis dans le Maranhão au Brésil18.
De nombreuses tentatives de débarquement de la part des Anglais,dans le but d’attaquer Saint-Malo par la terre, ont lieu notamment en 1758, 1779 (un boulet réputé tiré par un bateau anglais ornant le petit jardin du presbytère), d’où la construction sur des plans de Vauban du fort des Rimains qui constitue la forteresseen mer la plus puissante de la région à cette époque (le fort sur l’île des Rimains étant racheté et restauré par le boulanger Lionel Poilâne).






